Les évolutions de NOMAD mettent au jour une préoccupation pour la complexité.

Les évolutions de NOMAD mettent au jour une préoccupation pour la complexité. D’une part, de plus en plus de situations et de pathologies sont prises en charge à domicile ; d’autre part, la situation sociale et l’environnement des client·e·s contribuent à une complexité dans une acception plus globale de cette expression : des personnes en difficulté pour organiser leur activité, se procurer les médicaments, contacter leurs prestataires ou leurs proches, se souvenir des rendez-vous, réaliser des démarches. Le travail en réseau, à l’interne mais aussi avec différents acteurs dans le domaine de la santé, du social, des services, de l’administration, de la politique constitue de plus en plus un facteur déterminant dans nos capacités à répondre aux besoins de la population.

Les enjeux de développements en termes de soins ou d’itinéraires cliniques, en termes technologiques, en termes d’allocations des ressources ou encore en termes économiques, parfois pour assumer des tâches simples mais non financées par le dispositif prévu au niveau suisse, doivent être posées sur la table à l’heure non seulement des évolutions démographiques, mais aussi d’une prise de conscience des habitants du canton qu’une partie importante des réponses à leur besoin en santé se trouve dans la communauté, là où ils vivent. Le taux de recours aux soins à domicile augmente et avec lui le taux de situations dites « complexes ».

Le rôle d’une institution publique dans ce contexte, au service d’objectifs de santé définis par le canton, n’en est que renforcé.